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HISTORIA

IL S’APPELAIT PATRICE EMERY LUMUMBA (1925 – 1961)

     Novembre 2003 – Novembre 2013. 10 ans de cela qu’un film documentaire de la CIA relevait la cynique rage de potentat africain connu, Mobutu Sese Seko1, faisant, ni plus ni moins, incinérer dans de l’acide le corps de son rival dont il venait de superviser l’assassinat ce 17 janvier 1961 : Patrice Emery Lumumba (1925-1961). L’une des célèbres victimes de l’impérialisme occidental, élevée, cinq (5) années plus tard, en 1966, au rang de tout premier Héros national congolais, tandis que sa veuve, Pauline, et ses six enfants2 rentraient d’exil en Egypte.
Evénement célébré solennellement, le «17 janvier3» étant décrété journée fériée en ce Congo.
Né le 02 juillet 1925 à Onalua, territoire de Katako-Kombe, Sankuru (Congo belge).
Brillant élève des écoles missionnaires, catholique et protestante, belge et suédoise, jusqu’en 1954, année de la fondation de la toute première université locale. Education coloniale rudimentaire, visant plus à niveler les autochtones au rang d’ouvriers et de clercs. Lumumba, autodidacte, s’illustre, quant à lui, par ses lectures stratégiques de certains manuels d’histoire.
Employé de bureau dans une société minière du Sud-Kivu, jusqu’en 1945. Journaliste dans divers périodiques à Léopoldville (Kinshasa), puis, à Stanley ville (Kisangani).
Septembre 1954. Reçoit sa carte d’ «immatriculé». Privilège exceptionnel que l’administration belge réserve à certains remarquables éléments du pays – en tout 200, sur les 13 millions d’habitants de l’époque.
Découvre, en travaillant pour une société minière, que les matières premières de son pays, à l’instar du coltan4 si recherché, jouent un rôle capital dans l’économie mondiale, alors même que par-ci les multinationales font tout pour écarter les cadres congolais de la gestion de ces richesses.
Milite pour un Congo uni, sans exiger encore ladite indépendance, d’autant plus qu’il a conscience de l’arbitraire des frontières des colonies voisines – française, anglaise et portugaise – qui d’emblée pose la question relative à la répartition exacte de leurs diverses richesses, une fois indépendants.
1955. Création de l’APIC (Association du personnel indigène de la colonie). S’entretient, pour la toute première fois, sur la situation sociale des Congolais avec le roi Baudouin, en visite au Congo.
1956. «Nous n’avons pas le droit de saper le travail des continuateurs de l’œuvre génial de Léopold II», déclare-t-il, reconnaissant, à la veille de son voyage à Bruxelles, sur invitation du Premier ministre. Rédaction concomitante de son livre posthume : «le Congo, terre d’avenir, est-il menacé?».
1957. Mesures de libération du gouvernement belge qui autorise l’existence des syndicats et des partis politiques, en vue des élections municipales.
Février 1958. Sa participation à l’Exposition universelle de Bruxelles, à grand retentissement mondial, la première du genre après les grandes guerres, d’où il rentre mécontent de l’image paternaliste distillée par les Belges à l’égard de son Congo natal.
05 octobre 1958. Création à Léopoldville/Kinshasa du MNC (mouvement national congolais). Participe par la suite à la conférence panafricaine d’Accra. De retour au Congo, revendique enfin, devant quelque 10.000 personnes rassemblées, l’indépendance de son pays.
Octobre 1959. Meeting du MNC à Stanley ville/Kisangani. Emeutes, provoquées par les autorités belges, qui tentent de l’arrêter. Une trentaine de morts.
Son arrestation, quelques jours plus tard, suivie de procès (janvier 1960). De sa condamnation, ce 21 janvier, à 6 mois de prison ferme. Libéré en toute hâte, quatre (4) jours plus tard, ce 26 janvier, pour participer à Bruxelles à la Table-ronde qui fixera l’Indépendance du Congo au 30 juin 1960.
Mai 1960. Joseph Kasavubu, élu président, avalise la nomination du leader du MNC, Lumumba, au poste de premier ministre.
30 juin 1960. Jour de l’Indépendance. Grave incident protocolaire, après le discours paternaliste du roi Léopold II; celui, à l’eau de rose, du président Kasavubu; allocution improvisée, outrecuidante, du premier Ministre Lumumba, qui s’adresse directement au peuple congolais dont il salue «l’aboutissement du combat contre l’exploitation et la domination à l’aube de cette ère nouvelle de paix, de justice sociale et de liberté».
Sous le prétexte d’éviter le basculement de ce Congo au bloc communiste, Eisenhower des USA convient tacitement avec Léopold II de l’élimination de Lumumba. Traque de la révolution Maï maï, fief de Lumumba au Kivu, par les troupes conduites par Mobutu.
Images pathétiques de son arrestation; de son supplice; de sa torture : de son exécution…

Daniel Boo           


  1. Décédé en exil au Maroc.
  2. François, Patrice Junior, Juliana, Roland, Christine et Guy.
  3. Date de l’assassinat de l’une des principales figures de l’indépendance, avec le président Joseph Kasavubu.
  4. Exclusivité congolaise, indispensable à la fabrication des téléphones portables.




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