DERNIER VOYAGE

Le Professeur Bienvenu Nola repose à Kay

Le 2 Mars dernier, des nombreux enseignants ; étudiants et personnels des Universités de Yaoundé I et de Douala ; parents ; amis et connaissances de l’ancien secrétaire général de l’Université de Douala, auront laborieusement bravé, à bord de véhicules tout terrain, les deux (2) centaines de kilomètres de la voie cahoteuse qui conduit vers Nkonghol, en pays Ndog Kobe, arrondissement de Ndom. Pour se retrouver Kay, son village natal, sublimement dominé par le pittoresque, gigantesque massif de rêve de Nkôhôm. Y rendre le dernier hommage au Professeur Bienvenu Nola (1949-2013).
Ainsi va s’achever le parcours élogieux du maître des conférences ; anciennement Dcou, entendez, Directeur du centre des œuvres universitaires de Yaoundé I, une décennie durant. « Sarko », pour les cops de la Cité U qui, tant, apprécièrent sa jovialité ; son éloquence relevée et son sens du contact humain.
Auparavant, l’on aura assisté à l’hommage académique, officiellement prononcé par le brillant professeur Alphonse Tonye, rendu au regretté ce jeudi 28 février au campus de Ngoa Ekellé. Sous la présidence effective du Minesup, Jacques Fame Ndongo, chancelier des ordres académiques. Du haut de la mythique tribune de l’amphi 700, où des multiples orateurs, parmi lesquels, les Professeurs Gervais Mendo Zé et Richard Laurent Omgba, doyen de la Faculté des arts, lettres et sciences humaines, rivaliseront d’éloquence sous le sceau exceptionnel des antiques muses et belles lettres universelles. Des vibrants témoignages à propos de leur collègue, décédé le 08 février 2013 sur la route de Bafia, en présence de sa femme et de deux de ses enfants, suite à un fatal accident de la circulation.
L’on retiendra notamment, à titre singulier, de l’essai anthropologique du Professeur Tjade Eone, compagnon de très longue date du défunt qui, opportunément, pointera du doigt l’onomastique basa’a inscrite autour de « Nola », ce nom qui, tour à tour et au gré de l’intonation usitée, signifie soit « riez ! », ou alors, « tuez-le ! ». Deux impératifs injonctifs, totalement antinomiques, qui semblent, en l’occurrence, précisément avoir tracé le destin du regretté Secrétaire général, père de l’artiste Vivianne Etienne… Relevons aussi et enfin que l’ancien séminariste polyglotte, choisi, de mémoire, par ses nombreux camarades, prêtres et autres, pour prononcer en leur nom à Mbalmayo ce 21 mars 1998 – date de l’enterrement ayant coïncidé avec son propre 49ème anniversaire – l’éloge funèbre du tout premier Evêque camerounais, Mgr. Paul Etoga (1911-1998), que le chrétien catholique, laïc et engagé, domicilié à Mfou, aura, tour à tour, de sa levée du corps à l’hôpital général de Yaoundé (Hgy) à son enterrement à Kay - tout en face de l’école publique de son lieu de naissance où il comptait « revenir enseigner, une fois admis à la retraite » - bénéficié des offices successifs de trois (3) Evêques qu’assisteront des dizaines de prêtres : de l’Archevêque de Yaoundé, Victor Tonye Bakot à la morgue de l’Hgy ; de l’Evêque d’Obala, Sosthène Léopold Bayémi à sa veillée funèbre à Mfou, en présence de l’Abbé Marc Bappa et du préfet de la Mefou Afamba ; et enfin, de l’Evêque d’Edéa, Jean Bosco Ntep, pour son inhumation à Kay, en présence de Mgr Clément Ndjewel.
Mobilisation remarquée des hautes personnalités telles Edouard Akame Mfoumou à l’Hgy, les Professeurs Joseph Owona et Robert Martin Nemba ; Louis Yinda de la Sosucam, élite Ndog Kobe ; Veuve Ayissi Mvodo et le Préfet de la Sanaga maritime à Kay.
Parmi les multiples gerbes de fleur, le « Diplôme efficace ». Merveilleux parchemin, délivré en grande exclusivité par les ancêtres du pays Babimbi, réunis à Songloulou, « avec le Soutien efficace de leur antique Energie trivalente ».

Daniel Boo