Intervention de Boo sur le plateau de l'UPA
Citoyennes et compatriotes, Ladies and Gentlemen, Meine Damen und Herren
Nous voici au lendemain du Cinquantenaire de la Réunification.
Célébration solennellement annoncée, mais, ineffective à l’arrivée, des gigantesques cerceaux promptement érigés en la poste centrale de Yaoundé, ayant à ce propos gardé des mois durant les esprits éveillés. Autant constater que les « festivités » d’hier, 1er octobre, ont plutôt été noyautées dans l’overdose publicitaire des panneaux à sens unique de certain « meilleur élève », le bien connu successeur constitutionnel de son « illustre prédécesseur »…
Notons qu’en guise de bilan, à la suite du « 1er janvier », le « 1er octobre » venait, aussi et à son tour, d’être piétiné au Cameroun ! Littéralement banalisé ! Ce qui, en passant, établit clairement le gigantesque bluff de certaine célébration oblique, imposée de l’extérieur ! Aucune des deux dates-là ne suscitant au demeurant de considération effective parmi les gens en poste au Cameroun qui ne sont pas du tout prêts à restituer, ni à l’une ni à l’autre, sa couronne naturelle ou son pesant légitime, définitivement ravis par l’étrange « 20 mai » de la plus que distinguée « trouvaille » dénommée « Etat unitaire »…
Comme si l’Histoire du Cameroun, citoyennes et compatriotes, ne commence qu’en 1972 !...
Cela étant constaté, c’est pour la troisième fois successive, depuis 14 ans (1997), qu’une voix panafricaniste se fait tranquillement entendre dans nos médias ! Sans clinquant ni faux semblant, à l’occasion d’élections présidentielles successives au Cameroun : l’intrépide Hubert Kamgang… En 1997, nous étions en effet loin d’imaginer que la cause des Etats Unis d’Afrique, courageusement défendue sur nos antennes par Hubert K., à la suite de Marcus Garvey et autre N’Krumah, serait promptement prise en relais par le Guide, Moammar Gaddafi de la Jamahirya arabe lybienne, qui, de facto disposait pour cela des moyens subséquents à Syrte, deux années plus tard, en 1999, où ses pairs africains étaient convoqués aux fins de sortir de ses fonts baptismaux l’actuelle Union Africaine (Ua). Les ambitions déclarées de l’Ua s’inscrivant, chaque jour un peu plus, dans le sens de l’intégration attendue des peuples d’Afrique en une seule et même entité politico-économique : les Etats Unis d’Afrique…
Cela étant perçu et dit, j’aimerais cette fois vous entretenir sur deux (2) des plus remarquables gangrènes qui en date plombent la vie de tout un peuple, le peuple camerounais... Il s’agit en effet de deux sociétés étrangères : Razel et Aes-Sonel.
Aes-Sonel a dix (10) ans au Cameroun. Elle le claironne ces jours-ci et vous l’avez entendue dire dans nos médias que « ça va continuer »! J’aimerais préciser et expliquer de quoi elle parle exactement… Mais, finissons d’abord avec Razel, installée chez-nous depuis les années 50, soit en tout plus de 50 ans ! Adjudicataire de gré à gré du marché du « Monument de l’Indépendance » de la Cité capitale, sis à l’Hôtel de ville, au lieu dit Hippodrome.
Ce Razel qui, pour nous ridiculiser, a placé depuis des lustres son enseigne à l’endroit très précis là, c’est-à-dire, à la mythique place où l’Indépendance du Cameroun fut proclamée par Ahidjo ce vendredi 1er janvier 1960... Cette enseigne publicitaire, ô combien provocatrice de Razel qui, croyez-moi, revêt quelque chose d’essentiellement… insultant! Flottant à tout le moins sur l’interminable chantier de Monument inachevé, alors même que les gigantesques cerceaux précités de la poste centrale ne cessent d’indiquer la célébration en cours, effective, paraît-il, du Cinquantenaire de ladite Indépendance, imposée, certes, financée de l’extérieur, alors même que c’est Razel – et pas une autre quelconque société nationale – qui trône, en cet endroit précis du Symbole le plus sacré de notre accession à la Souveraineté internationale !...
Mais, vraiment, quelle aberration ! Ô surtout, ne pas imaginer qui en tire les marrons !...
A propos cette fois de Aes-Sonel, de l’adjudicataire en 2001 des 900 milliards d’investissement cumulé du patrimoine hydroélectrique du Cameroun, Aes-Sonel qui, ce 18 juillet 2001, versait la modique broutille de Fcfa 23 milliards au trésor public camerounais, ce qui, en date, lui permet d’engranger pas moins de Fcfa 50 milliards de bénéfices nets par an, en espèces trébuchantes, systématiquement virées chaque année dans ses comptes aux Usa… Aes-Sonel qui, cependant, résiste, depuis dix (10) ans, aux injonctions couplées et du Premier Ministre, Chef du Gouvernement et du Ministre de l’Energie et du Ministre des Domaines, en refusant de déférer à l’article 9 alinéa 2 du contrat cadre de concession et de licence l’ayant engagé, depuis dix (10) ans, à constituer le droit d’occupation du site de Songloulou en indemnisant sans plus tarder les ayant droits dudit site…
Aes-Sonel qui, pis encore, aliène depuis des lustres des terrains à Songloulou qui ne lui ont pas du tout été attribués ! Mais qui y pratique – tenez vous tranquille – de l’agriculture intensive! Y ayant implanté des gigantesques bananeraies dont elle écoule les produits, depuis des années, dans les marchés de nos villes ! Sans toutefois oser pointer son nez au récent… comice agro-pastoral ! Bien vouloir visiter le site pour apprécier la forfaiture!...
Aes-Sonel, autant la dénoncer, c’est dix (10) ans de gangstérisme à Songloulou – et ça va continuer !!!
Aes-Sonel, dix ans de gangstérisme à Songloulou, et ça continue!!!
Votons Hubert Kamgang, c’est le meilleur défenseur des droits des peuples africains.-
Daniel Boo
Premier President
Parti des Fourmis (PDF)
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