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REQUISITOIRE CONTRE MAUVAISE ELECTION 2013

1763-2013. 250ème anniversaire du «code verbal des négriers». Singulier outil de «communication» pour singulier «commerce triangulaire», le bien connu, de sinistre renommée.
Comment en effet conduire autant de transactions empressées entre les négriers européens et les tyranneaux locaux? Des mots appropriés, il en fallait, bien sûr! Et des signes directs, phonèmes pointus et autres onomatopées disertes, à l’effet de réduire et les malentendus et les incompréhensions.
Parler bref et subtil pour ce troc d’hommes, contre du sel, des armes, des pacotilles, etc.
Vocabulaire facile, en un mot, sur grammaire élémentaire. Autant d’idiomes constitués par mixage des langues africaines au portugais, à l’anglais ou au français. Genre inédit en tout de… linguae francae.
Comparaison, pas nécessairement raison? Soit, mais, observons tout de même, assez attentivement, les trois (3) décennies électorales du Renouveau national.
Tenez! Du Minatd à Elecam, en passant par l’Onel, le dénominateur commun le plus tenace, qui tarde tant à disparaitre, n’est-il pas le «mode de communication», usité et consacré des résultats desdits votes?
Les similitudes, réelles ou non, entre l’époque précitée et le Cameroun d’aujourd’hui?
Y a-t-il instruction plus formelle que l’interdiction la plus stricte à tout média de ne publier ni résultat ni tendance à sa disposition, avant l’unique «bouche autorisée» – Minatd, Onel, Elecam ou autre, bien comptante, dans tous les cas?
Et le ton, le plus récent, de Mgr. Befe Ateba, président du Cnc (Conseil national de la communication) ne confirme-t-il pas avec vigueur la sacrée disposition, en réaffirmant le caractère crucial de ce «détail stratégique»?
Communicere, in latin, à moins de nous tromper, Mgr., c’est bien comprendre et se faire comprendre!
Elément d’extrême importance, aussi bien en période d’esclavage qu’en période… d’élections, rien de nouveau, ni d’ardu!
Ecoutons plutôt, pour nous édifier définitivement, l’émouvante narration ci-après, avant que d’en tirer la leçon parallèle – ou le «choc» approprié :
«Nous étions restés quelques jours sous la garde du marchand, lorsqu’on nous mit en vente, selon la règle. A un signal donné, les acheteurs se précipitèrent dans l’enclos des esclaves. Les bruits, les clameurs, leur avidité contribua à accroitre la panique des Africains, terrifiés, qui en arrivèrent à les prendre pour les grands prêtres d’un sacrifice funèbre, auxquels ils se croient voués.
«C’est ainsi que les amis et les familles sont séparés à jamais. Sur le bateau qui m’avait amené, je me souviens de plusieurs frères qui, au cours de la vente, échouèrent dans des lots différents et il était bouleversant de voir et d’entendre leurs lamentations, au moment de la séparation...
«O, vous qui vous dites chrétiens! Puisse un Africain vous poser cette question : est-ce là ce que vous avez retenu du message de votre Dieu, lui qui dit : «agis envers ton prochain comme tu voudrais qu’il agisse envers toi»?
N’est-il pas suffisant que nous soyons arrachés à notre pays et enlevés à nos amis et que nous payons de notre peine et de notre labeur vos luxes et votre appât du gain?
«Faut-il que les plus chers amis, les plus proches parents encore plus chéris par la perte du reste de leur famille soient désunis et qu’il leur soit ainsi défendu d’alléger la tristesse de la servitude par le pauvre réconfort d’être ensemble?
«Pourquoi faut-il que les parents soient privés de leurs enfants, les frères de leurs sœurs, les maris de leur femme?
«N’est-ce pas là un nouveau raffinement de cruauté que rien ne peut compenser, qui ne fait qu’aggraver la détresse de l’esclave en ajoutant à son infortune, une nouvelle dimension d’horreur? (Asss!!!)...
De Mgr. René Graffin (1899-1967) à Mgr. Joseph Befe Ateba, il va en effet sans dire que le clergé national s’est, de fil en aiguille, heureusement indigénisé. Cela étant, toutefois :
1. A-t-il en date du tout réussi à «chasser les mauvaises odeurs» qui gravitent tant et toujours autour de son arrière-train?
2. A-t-il précisément lavé l’image aussi ternie du christianisme catholique vécu en les années péri-indépendances?
3. Comment se fait-il vraiment, pour reprendre Enoh Meyomesse, qu’«à part Ossende Afana et Abel Eyinga, aucune figure nationaliste n’ait émergé en certaine région reconnue profondément catholique – de Charles Atangana à Charles Onana Awana en passant par André Fouda, Jean Faustin Betayené, André-Marie Mbida, Simon-Pierre Tsoungui, Charles Okala, Benoit Bindzi, Andzé Tsoungui, JM Mengueme, Jérôme Abondo, etc. – le grand nombre des dirigeants camerounais étant du reste des prêtres défroqués, définitivement moulés dans l’hédonisme, culte des bien matériels, sur fond d’amour aussi servile de la France : le rejet avéré du nationalisme local»?
4. N’y a-t-il pas au demeurant matière à méditer assez profondément?
Plût à Dieu que ce fut la toute dernière mauvaise élection, en ce Triangle des crevettes!

Daniel Boo           





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