SONGLOULOU
TORNADE SUBITE ET RAFALE APRES L'EXPULSION DU PRESIDENT DES FOURMIS POLITIQUES
04/04/2017, Il est 11h30 mn à Songloulou. La salle des conférences de la sous-préfecture de Massok a fait son plein d'oeuf, autour du Préfet de la Sanaga maritime, M. Fritz Dikosso, venu y présider l'audience du Ministère des Mines, de l'industrie et du Développement technologique (MINIMIDT), chargé du classement des établissements dangereux.
Autour de M. le Préfet, les 3 maires de Pouma, de Ngwei et de Massok, les communes riveraines de ce barrage. Et le Directeur d'usine, M. Zoo, à l'aide de diapositifs rétro-projetés, de situer l'assistance sur l'historique globale de l'aventure hydroélectrique au Kamer, remontant en 1929 avec des installations privées dans la partie anglophone. Le Directeur qui, d'une main, indique la panoplie de mesures de sécurité prise par ENEO en son plus grand site de production, à titre particulier.
Puis, dans le jeu de questions-réponses qui s'en suit, parole est enfin donnée à Daniel Boo, Dr-Ing., premier président des fourmis politiques, et non moins, propriétaire coutumier des terrains non indemnisés en date, de ce barrage dont le projet remonte à 49 années plus tôt: un certain 18 avril 1968, du mémorable hélicoptère ayant à son bord, le DG français d'Enelcam, M. Marcel Soubrier, accompagné de jeune cadre Kamer, Marcel Niat Njifenji, 27 ans à peine, l'actuel président du Sénat, invitaient les populations à collaborer à la réalisation de ce projet.
Daniel Boo qui, d'emblée, présente aux participants la copie du rapport de la mission antérieure PRECESSE interministérielle - en tout 10 départements et 2 sociétés d'Etat (Eneo et Arsel) - Cameroun-Banque mondiale, tenue 5 ans plus tôt, les 22-27 avril 2012 à Edéa chargée du suivi-évaluation et de la surveillance administrative de ce barrage. La tenue de cette audience, précise-t-il, s'inscrit harmonieusement dans le cadre du suivi logique des recommandations et clauses de ladite mission.
ENERGUMENE!
Mais, d'où viendra l'irritation de M. le Préfet, au point de demander à M. Boo de quitter la salle, allant même jusqu'à qualifier d'Energumène, le premier président des fourmis politiques, candidat à 33 ans seulement à l'élection présidentielle du 11 octobre 1992?
M. Dikosso ayant prétendu que les populations n'ont pas le droit de barrer la route, M. Boo rétorquera à M. le Préfet, et ce, avec l'insistance intellectuelle qu'on lui connaît qu'au Kamer, "le droit de grêve est inscrit dans la Constitution".
- Sortez Monsieur, lancera le préfet, espèce d'énergumène! en présence de l'assistance médusée par la rage inexpliquée de ce produit infatué de la bien connue Ecole de la répression coloniale
M. Boo qui, instantanément, s'exécute.
Et pour qu'un orage subit, ponctué des coups de tonnerre, voire, circonscrit aux alentours de la sous-préfecture, cause de la frayeur à ce beau monde en lui offrant l'occasion de mesurer la colère efficace, à l'instar de ce courant électrique, des esprits et des mânes de Bilingè Lingè, ceux-là qu'aucune arme d'acier ne saurait braver. Avertissement gratuit, infligé en direct du profond pays bassa.
Daniel Boo
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